En septembre, nous pouvons encore profiter des derniers fruits et légumes d’été.

Avec l’arrivée de l’automne, les premiers potimarrons, courges, topinambours et panais commencent à faire lors apparitions sur nos étals.

Du coté des fruits, les derniers fruits rouges laissent leurs places aux prunes, mirabelles, châtaignes, amandes et aux poires entre autres.

LE PANAIS

Carte d’identité

Pastinaca Sativa

Septembre à mars

Fibres, vitamine B9, minéraux

Le panais est une racine à la peau jaunâtre et à la chair ferme et blanche.

Les différentes variétés de panais se distinguent selon la forme de la racine :

  • Le panais rond : proche de la forme d’une toupie, il a un diamètre d’environ 12 à 15 cm.
  • Le panais semi-long : il a une forme proche de celle d’une carotte. Le « Demi-long de Guernesey » représente la variété que l’on trouve le plus dans le commerce aujourd’hui.
  • Le panais long se rapproche de la forme sauvage, sa racine effilée présente une longueur de 30 à 45 cm.

Intérêt nutritionnel

Le panais est un légume peu calorique (58 kcal pour 100g) et riche en eau (80%). Le panais est une source intéressante de fibre avec 4.7g pour 100g. Une alimentation riche en fibres contribue à renforcer le sentiment de rassasiement et réduirait les risques de développer un cancer du côlon. Les fibres insolubles très présentes dans le panais ont la particularité avec la présence d’eau de gonfler et donc d’augmenter le volume des selles. Elles favorisent ainsi un bon transit et aident à lutter contre la constipation. Il est recommandé de consommer 30g de fibres par jour.

Le panais est source de vitamine B9, elle est nécessaire à la fabrication normale des globules rouges et blancs, et à réduire la fatigue. Elle participe à la production de nouvelles cellules et est donc essentielle durant la grossesse, l’enfance et l’adolescence.

Ce légume renferme de nombreux minéraux. Le manganèse facilite différents processus métaboliques en améliorant l’assimilation des graisses et des sucres. Le magnésium quant à lui participe au développement osseux, à la synthèse des protéines, à la contraction musculaire et au fonctionnement du système immunitaire ainsi qu’a la transmission de l’influx nerveux. Enfin le potassium est indispensable au bon fonctionnement de l’organisme dont au maintien d’une tension artérielle normale.

Source d’antioxydant, le panais jouerait un rôle dans la prévention du cancer. Il contient de l’apigénine, une molécule qui serait capable de réduire l’activité d’une enzyme impliquée dans le développement de la maladie.

Côté cuisine

Le panais est un légume facile à préparer. Il se consomment aussi bien cuit que cru, tout comme les carottes.

Cru, on le consomme en salade. Juste râpé, il s’associe avec de nombreux ingrédients (pommes, olives, champignons, fruits secs, féta…). Pour les apéritifs, vous pouvez en faire des bâtonnets que vous tremperez dans des sauces diverses (tapenade, guacamole…).

Cuit, on le déguste en purée, en gratin, en soupe, poêlé ou encore sous forme de frites. On peut aussi le retrouver dans de nombreuses recettes de desserts.

Le panais se marie très bien avec les agrumes et les épices.

Un peu d’histoire

Ce légume racine trouve ces origines dans la région méditerranéenne et en Europe Centrale.

Il a longtemps été confondu avec la carotte, il faudra attendre le XVIIIe siècle pour que son genre soit précisé.

Il était déjà utilisé à des fins culinaires et médicales par les Grecs et les Romains durant l’antiquité.

Au Moyen Âge, le panais est considéré comme un aliment de base par le peuple et fait partie des ingrédients principaux de la majorité des recettes médiévales.

Comme beaucoup de légumes anciens, il est tombé dans l’oubli quand la pomme de terre a été introduite sur le territoire.

Cependant grâce à sa réintroduction sur les étals par les maraîchers biologiques et à l’engouement des Français pour les légumes anciens, il est de retour dans nos assiettes depuis la seconde moitié du XXème siècle.