Avec l’arrivée du printemps, des légumes de plus en plus colorés font leur apparition. Côté fruits, vous pouvez encore savourer les agrumes et commencer à profiter des premières fraises et de la rhubarbe.

Des légumes de plus en plus colorés

La fin du mois de mars et le début du mois d’avril annoncent le début d’une saison que tout le monde adore : le printemps ! La terre se réveille, les premiers bourgeons arrivent et les fleurs parfument l’air. Avec l’arrivée du soleil, des légumes de plus en plus colorés sont disponibles. Les poireaux et les choux laissent doucement de la place aux pommes de terre nouvelles, aux jeunes carottes sucrées, aux radis, aux asperges et aux petits pois fraîchement cueillis. Ces derniers sont les rois du printemps. Verts, tendres, craquants et légèrement sucrés, ils régalent petits et grands. Les asperges annoncent elles aussi le retour des beaux jours. Vertes, blanches ou violettes, vous pourrez profiter de ces délicieuses plantes jusqu’en juin. Elles sont riches en potassium, calcium, magnésium, vitamines, et en fibres ! Le mois d’avril est aussi celui de l’ail frais ou nouveau (non-séché). Et oui l’ail aussi à sa saison. Son goût est bien prononcé, mais non piquant.

Arrivée de la rhubarbe et des fraises

En avril, vous pouvez encore profiter des derniers fruits d’hiver comme le kiwi, le pamplemousse, l’orange ou la mandarine, mais également commencer à savourer des fruits plus printaniers comme la rhubarbe ou la fraise ! Choisissez la rhubarbe bien fraîche et bien dodue : elle est ainsi moins fibreuse. Sa saveur acidulée et fruitée unique permet de préparer de délicieuses compotes, tartes, crumbles et confitures ! Les tiges de rhubarbe sont excellentes pour stimuler le transit intestinal.

L’ASPERGE

Asparagus

Avril à Juin

Fibres, Vitamines,
Antioxydants

Landes, Gironde, Maine-et-Loire, Gard et Bas-Rhin

0.7 kg / an

Intérêt Nutritionnel

Question santé, il n’y a pas de doute, l’asperge vous veut du bien : malgré sa richesse en minéraux, oligoéléments et vitamines elle est faible en calories avec 30 kcal pour 100 gr. Elle est également parmi les légumes les plus riche en protéines avec 2.68 g pour 100 g.

Les fibres de l’asperge favorisent le bon fonctionnement des intestins : elles régularisent le transit intestinal (grâce aux pectines et mucilages, qui retiennent l’eau, et sont très bien tolérés), tout en le stimulant (les celluloses de la tige sont particulièrement efficaces pour lutter contre la paresse intestinale). La consommation d’asperges permet ainsi de remédier en douceur à une tendance à la constipation, sans risque d’irritation pour les muqueuses intestinales.

L’asperge contient un taux élevé d’antioxydants (flavonoïdes, acides phénoliques, bêta-carotène, lutéine, glutathion, saponines), connus pour lutter contre le vieillissement des cellules et les maladies cardio-vasculaires et cancers qui en résultent.

Elle est très riche en vitamine B9 (ou folates), nécessaire à la multiplication des cellules et à leurs renouvellements. Cette vitamine est vivement recommandée pour les femmes enceintes et allaitantes pour aider au développement du fœtus et du nourrisson.

La vitamine K est aussi très présente, elle joue un rôle dans la coagulation sanguine et dans la fixation du calcium sur les os.
L’asperge regorge de sel minéraux et d’oligoéléments tel que le potassium, calcium, fer, magnésium, cuivre, zinc ainsi que de vitamines

Différents composés présents dans l’asperge sont capables de stimuler l’élimination rénale. De plus étant riche en potassium et pauvre en sodium, cela contribue aussi à favoriser la diurèse (la dégradation de certains composés azotés présents dans  l’asperge sont responsables de l’odeur caractéristique que peut prendre l’urine après en avoir consommées).

Côté cuisine

Les asperges peuvent être cuites de différentes façons. Elles peuvent être bouillies, cuites à la vapeur ou rôties au four.

L’asperge blanche ou violette se pèle à l’économe, du bas de la pointe vers la racine. La pointe ne se pèle pas, mais le talon, lui, doit être coupé.

L’asperge verte ne se pèle pas du tout.

L’asperge se cuit généralement à l’eau ou à la vapeur :

À l’eau : plonger les asperges dans de l’eau salée, froide pour les blanches, bouillante pour les vertes, pendant 15 à 22 minutes en fonction de leur calibre. Pour vérifier le stade de cuisson, piquer dans une des pointes avec un couteau. L’idéal pour une cuisson parfaite, est de cuire les asperges en botte, dans une marmite avec couvercle. La pointe sera dirigée vers le haut et dépassera de l’eau pour cuire à la vapeur. Il est également possible, pour reproduire ces conditions idéales de cuisson, d’utiliser un cuit-asperge.

À la vapeur : Selon le diamètre et la variété de l’asperge, le temps de cuisson varie de 12 à 18 minutes.

Les asperges peuvent également être cuites au four ou à la plancha.

Afin de conserver au mieux les vertus de l’asperge, il faut faire attention à ne pas trop les cuire ! Une cuisson douce à la vapeur est parfaite !

Un peu d’histoire

Probablement originaire du bassin méditerranéen, l’asperge est d’abord consommée le plus souvent à l’état sauvage chez les Égyptiens et les Grecs. Ce sont les Romains, plus tard, qui en développent la culture, mais ce légume reste alors réservé aux riches gastronomes.

Un peu oubliée ensuite, l’asperge ne réapparaît qu’à la Renaissance, où elle retrouve la faveur des gourmets. Produit de luxe, elle est particulièrement appréciée des rois et des princes. Henri III en sert à ses favoris, et Louis XIV l’exige sur sa table en toute saison. Pour satisfaire son désir, La Quintinie, le responsable des jardins royaux, met au point un système de culture sous abris.

Cependant, jusqu’au début du XIXe siècle, seuls les amateurs fortunés peuvent s’offrir ce légume raffiné et fort cher. L’asperge commence seulement à se démocratiser, lorsqu’à cette époque, les cultures se répandent. D’abord en région parisienne (près d’Argenteuil, Bezons et Épinay, socle dont dérivent une bonne part des variétés contemporaines), puis dans les années 1870, dans le Val de Loire. Elle conquiert ensuite l’Aquitaine, la Provence et le Midi de la France, aujourd’hui autres grandes régions de production.